mercredi 9 novembre 2016

Un sourire au milieu des ruines

Survivre dans le quartier d'Oktyabrsky 

Sur la ligne de front, au Nord de Donetsk des familles continuent à survivre au milieu des ruines 

Il existe bien aujourd'hui 2 Donetsk qui offrent au visiteur à vingt minutes de trajet la réalité de 2 antipodes surréalistes :
  • D'un côté, le centre ville, qui semble recouvert d'une bulle spatio-temporelle sous laquelle une vie privilégiée s'organise entre les Ministères, les salons et les restaurants luxueux. Dans ce coeur de la DNR, l'élite républicaine tente de maintenir le cap tracé en 2014 par la rébellion malgré les tentatives de détournement d'une meute de vautours qui cherchent a créer autour du pouvoir une cour de nouveaux apparatchiks s'auto congratulant à force privilèges et médailles. 
  • Puis, sans transition il y a la "ligne de front" c'est à dire la périphérie Nord et Ouest de la cité rebelle où depuis plus de 2 ans les bombardements ukrainiens rappellent cruellement la vraie vie quotidienne des femmes et des hommes du Donbass. Les noms de ces quartiers résonnent depuis 2 ans comme la douloureuse litanie d'un martyrologe sans fin : Aleksandrovka, Trudovsky, Petrovsky, Staromikhaïlovka, Kuybishevsky, Peski, Spartak etc...
Au Nord de Donetsk le quartier d'Oktyabrsky où j'habite depuis 1 an bientôt fait partie de cette ceinture de feu qui délimite le nord de la cité. Ce secteur est devenu au fil des combats et des bombardements qui le frappent depuis mai 2014, un véritable champ de ruines, symbole de cette agression insensée ordonnée par le pouvoir pro-atlantiste mis en place par Washington lors du coup d'état du Maïdan. 

J'ai eu déjà eu l'occasion d'évoquer ce quartier symbolique de Donetsk parsemé d'éclats d'obus de mortiers, de canons où la quasi totalité des maisons, quand elles n'ont pas été entièrement détruites par la guerre, en portent les profondes stigmates (voir le marché de la Gare, et le monastère d'Iversky par exemple)

Aujourd'hui, je vous invite à regarder à nouveau ce quartier à travers le témoignage d'une femme à la fois extraordinaire et ordinaire car depuis plus de 2 ans elle survit comme tant d'autres habitants du Donbass au milieu des ruines avec un courage inouï qui n'a d'égal que l'amour qu'elle porte pour cette terre noire dans laquelle sont cultivés à la fois son héritage familial et ses rêves de bonheur...


Un quartier au coeur de la tourmente 


Oktyabrsky se situe au Nord de Donetsk, entre les villages de Peski à l'Ouest et Spartak à l'Est et la clef de voûte de ce quartier est l'aéroport international Sergueï-Prokofiev. Ce complexe aéroportuaire qui avait été entièrement modernisé à l’occasion du championnat de football de l’Euro 2012, n'est pas seulement un objectif stratégique vital pour le contrôle de la ville mais également la fleuron et le symbole de la prospérité de cette région minière, la première région économique d'Ukraine. 

Lorsque la guerre éclate, Yulia et son mari Alexeï après un séjour de 4 années en Irlande étaient revenus s'installer sur leur terre natale les sacs à dos remplis de projets. Lorsque l'opération spéciale antiterroriste est dirigée par Turtchinov puis Porochenko contre la population du Donabss, Alexeï est alors chef d'entreprise et Yulia travaille dans une entreprise à Makeevka au Nord Est de Donetsk. 

Alors qu'à 100 km au Nord Ouest, Igor Strelkov et ses miliciens dans des combats acharnés fixent le gros de l'armée ukrainienne autour de Slaviansk et Kramatorsk assiégées, Kiev lance un premier assaut aéroporté sur l'aéroport de Donetsk, que 200 miliciens viennent d'investir le 26 mai 2014. Ces combats particulièrement violents soulignent l'importance stratégique de cette zone: des unités héliportées ukrainiennes reprennent l'aéroport grâce à des appuis aériens réalisés par des chasseurs bombardiers Sukhoï 25, Mig 29 et des hélicoptères d'assaut Mi24. Les miliciens vont réussir à circonscrire l'attaque ukrainienne à la zone aéroportuaire dont il engagent alors le siège. 

Oktyabrsky se retrouve au premières loges de l'Histoire...

Le 5 juillet, menacé d'un encerclement total et d'un anéantissement de ses forces,Strelkov se replie de Slaviansk vers Donetsk, talonné par les unités blindées ukrainiennes qui arrivent aux portes de Donetsk le 11 juillet 2014. Secoué par des tirs sporadiques depuis 1 mois,  le champ de bataille de l'aéroport entre alors de nouveau en éruption violente. Les forces séparatistes tentent de reprendre le contrôle de la zone aéroportuaire à partir de laquelle l'artillerie ukrainienne acheminée commence à bombarder la ville. L'assaut républicain est repoussé par les ukrainiens et les combats se transforment rapidement en violents duels d'artillerie. Le feu de Kiev s'abat alors sur Oktyabrsky, plongeant brutalement Donetsk au coeur de la tourmente. Yulia se souvient :

"Toute la nuit les bombardements avaient fait trembler les murs de la maison, et ce matin là, lorsque je suis partie sur la route du travail  j'ai du faire demi tour effarée par le nombre de corps qui jonchaient les rues du quartier... je me suis réfugiée chez moi en pleurant. Quelques jours plus tard l'artillerie lourde ukrainienne a pilonné à nouveau le quartier, touchant entre autres le terrain de sport de l'école voisine. Plusieurs jeunes qui y jouaient ont étaient fauchés par les tirs, dont un garçon  de 12 ans qui a été décapité . Plus tard mon chien trouvera un morceau de sa tête éparpillée aux alentours, c'était horrible !"

Plus de 70 000 habitants quittent alors Donetsk effrayés par la violence des combats qui s'abattent sur leur cité magnifique et paisible forte d'un million d'âmes, mais la plupart décident de rester par choix ou aussi parce qu'ils n'ont pas le choix et beaucoup, hommes et femmes révoltés par cette agression insensée et génocidaire rejoignent alors en masse les rangs de la milice et  se précipitent au devant des blindés ukrainiens qui menacent leurs foyers. Alexeï, le mari de Yulia fait partie de ces volontaires qui avec de maigres armes mais un courage immense se lancent dans la défense héroïque de Donetsk. 

Les bombardements s'intensifient frappant chaque jour et chaque nuit des zones résidentielles à l'arrière de la ligne de front pourtant vides d'objectifs militaires. Yulia décide alors de se réfugier dans son garage situé juste à côté de la petite maison héritée de ses parents mais dont les murs de briques dépourvus de fenêtres et surtout la fosse d'entretien bétonnée lui offrent une meilleure protection  contre les bombardements.

"J'ai vécu pendant 7 mois dans ce garage où j'avais déplacé beaucoup de mes affaires, et je me réfugiais chaque nuit dans la fosse d'entretien pour essayer d'y dormir un peu entre 2 bombardements", se souvient Yulia.

Pour survivre Yulia trouve des petits jobs dans Donetsk, et en décembre 2014 elle décide, malgré le danger de retourner vivre dans sa maison qui est plus adaptée aux conditions hivernales que le garage devenu glacial.

Nous sommes en janvier 2015, depuis septembre et malgré la signature des accords de Minsk, les forces ukrainiennes déployées dans l'aéroport de Donetsk continuent de bombarder régulièrement la ville de Donetsk, obligeant les forces républicaines a engager alors une contre-offensive début octobre 2014 pour les déloger de ce dernier espace public de la ville occupé par  Kiev. Les combats violents contre les "cyborgs" ukrainiens parmi lesquels on compte de nombreux mercenaires occidentaux vont durer 3 mois, jusqu'au 21 janvier 2015 où Kiev reconnait avoir perdu le contrôle de l'aéroport qui n'est alors plus que ruines dantesques.

L'aéroport de Donetsk le 16 janvier 2015
"Quelques jours après avoir quitté le garage pour vivre à nouveau dans ma maison, un nouveau bombardement de l'artillerie lourde ukrainienne a frappé notre rue... c'était l'enfer !  Le garage et la maison voisine ont été touchés de plein fouet par des obus de 152mm tirés par des obusiers 2S3 Akatsiya et qui les ont complètement détruits" 

Le garage détruit la carcasse de la voiture et la fosse d'entretien qui servit d'abri pendant 7 mois
Malgré les bombardements qui continuent, les voisins se précipitent vers les lieux bombardés pour secourir les victimes de la folie ukrainienne. Dans la rue enfumée par les incendies, l'étage du garage s'est effondré sur la voiture et l'incendie qui fait rage menace de se propager à la maison de Yulia et Alexei aux fenêtres explosées et dont la toiture et les murs en bois sont criblés et percés par les éclats d'obus. Par miracle personne n'a été blessé et malgré la peur tous les effort se concentrent pour éteindre les flammes...

L'incendie est maîtrisé malgré les bombardements qui continuent à frapper le quartier, et lorsqu'une voisine venue secourir Yulia retournera chez elle quelques moments plus tard elle découvre que sa maison touchée de plein fouet par un obus ukrainien n'est plus qu'un amas de murs et poutres calcinés ! :


Pendant cette terrible période, Yulia vit également le décès de ses 2 parents à quelques mois d'intervalles,: l'enfer et la malédiction semblent s'être donné rendez-vous dans le bal de sa vie. Mais ici dans le Donbass l'Histoire a appris aux femmes et aux hommes nés à l'ombre des terrils à ne jamais baisser les bras et à conserver en leurs coeurs même meurtris la Foi et l'Espérance. Yulia s'accroche à cette maison qui était celle de ses parents et dans laquelle elle survit aujourd'hui avec Alexeï qui est revenu du front, malgré que les bombardements aient détruit les alimentations en eau, en gaz et électricité. 

Aujourd'hui, le couple reconstruit patiemment pierre après bois leur maison martyrisée, tandis que quotidiennement l'artillerie ukrainienne continue chaque nuit ses pilonnages du secteur. Yulia travaille depuis plusieurs mois à mi-temps dans un petit restaurant pour un salaire qui suffit à peine à survivre. En fin d'après midi après être rentrée à pied de son travail, ce petit bout de femme qui pourrait donner des leçons de courage à de nombreux hommes qui paradent dans les bars, se précipite dans son lit pour dit-elle "m'assurer de quelques heures de repos avant que ne reprennent les bombardements ukrainiens". En effet chaque soir entre 22h00 et 02h00 (plus tôt depuis une dizaine de jours) les ukrops nous gratifient dans ce quartier de tirs de mortiers, de tanks et d'artillerie lourde.

Malgré cet enfer, cette femme du Donbass, contre toute attente garde le sourire et nous donne à chaque instant de sa vie une leçon de courage et d'humilité que beaucoup d'occidentaux geignards et désabusés, vautrés dans leur fauteuils en cuir devant leurs écrans plats devraient méditer. 

Au milieu des ruines inutiles, le sourire pur de la vie reste intact, animé par les forces invincibles de la Liberté et de la Foi
La capacité de résilience de ce peuple magnifique est certainement la force la plus extraordinaire qu'il m'ait été donné de rencontrer dans ma vie. Chaque jour passé ici je ne cesse d'admirer ces femmes et ces hommes du Donbass qui malgré le déferlement de haine et d'indifférence qui s'abat chaque jour sur eux n'ont jamais cédé ni à la peur ni au désespoir. 

Loin des buffets rutilants où des honneurs sont distribués à des imposteurs venus lécher les bottes (pour rester poli) du gouvernement de la République de Donetsk, je suis fier d'être ce quidam de la lointaine Guyane venu vivre quotidiennement au milieu de ces ruines et témoigner de la noblesse d'âme de ce peuple slave hors du commun. Yulia, Alexeï et tant d'autres sont les gardiens exemplaires des valeurs civilisationnelles européennes qu'il est grand temps de réveiller dans les coeurs des occidentaux corrompus.

Loin des honneurs serviles ils incarnent en toute humilité l'Honneur du peuple russe.

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya

"Promenade" au milieu des ruines d' Oktyabrsky

Malgré les accords de Minsk (Septembre 2014) le quartier d' Oktyabrsky continue d'être pilonné chaque nuit par l'artillerie ukrainienne. Sur cette carte les bombardements réalisés dans ce secteur en 2016 (sachant que les pires ont été réalisés en 2014 et début 2015)


La maison de Yulia et Alexeï, fenêtres explosées, murs et toitures éventrées...
Dans un quartier voisin les immeubles n'ont pas échappé à la haine de Kiev
Certaines rues pourtant loin des positions défensives républicaines ont été entièrement détruites 
La belle mosquée de Donetsk reste épargnée au milieu des bombardements 
Mais derrière de nombreux  portails éventrés règne le chaos et la désolation


Un petit clin d’œil moscovite sur cette terre russe dans son coeur et sa chair


Que des bonnes fées continuent à protéger ...



Comme Yulia que je remercie de fond du coeur de m'avoir accueilli pour ce témoignage 

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Erwan





lundi 24 octobre 2016

Fenêtre ouverte sur Donetsk

Le monastère crucifié d'Iversky


Si les maisons en ruines, les ponts détruits, et les véhicules calcinés bornent à intervalles réguliers les 400 km de front du Donbass, le quartier d'Oktyabrskyi est certainement l'une des cicatrices les plus vives et les plus symboliques de cette guerre qui depuis 2014 ravage la terre du Donbass.

En effet, dans ce secteur situé sur les lisières Nord de Donetsk et où se poursuivent encore quotidiennement les bombardements de l'armée ukrainienne, se trouve l'aéroport de Donetsk, haut lieu des combats menés entre les unités d'assaut de Kiev et les milices de la cité rebelle, de mai 2014 et janvier 2015. C'est sur ce champ de bataille, entre autres que s’était distingué le regretté Motorola, victime d'un attentat terroriste mortel ce dimanche 16 octobre dernier, et la zone aéroportuaire, aujourd'hui complètement détruite et traversée par la ligne de front active est toujours défendue par son bataillon "Sparta". 

Nous reviendrons dans un prochain article sur ces combats de l'aéroport.


Juste au Sud de la piste de l'aéroport se trouve un lieu de silence, squelette dressé entre les dieux et les hommes qui témoigne autant de leur folie que de leur foi : c'est le monastère des moniales d'Iversky. Pour y accéder on doit d'abord traverser le quartier d'Oktyabrskyi, au Nord de la gare de Donetsk, véritable champ de ruines, toujours bombardé mais où s'accrochent encore des dizaines de familles, et c'est ici aujourd'hui que j'habite...

Une visite d'Oktyabrskyi  par Katia Katina de News Front 

Zigzagant entre les obus et les roquettes non explosés fichés dans le sol le chemin s’arrête à l'entrée du cimetière entourant de ses croix brisées le monastère crucifié. Même les arbres environnants semblent lever des moignons implorant vers un ciel silencieux déserté par les oiseaux. 

L'allée Est du cimetière et l'église (à droite l'aéroport, à gauche Donetsk)
La mère Mikhaïla, higoumène de Saint Iver
Comme dans beaucoup de lieux de culte orthodoxes qui sont élevés autour d'une icône, l'église qui se dresse au milieu du cimetière d'Iversky à quelques centaines de mètres de l'aéroport Sergueï Prokofiev, a été construite en 1997 et consacrée à Notre Dame d'Iviron dont elle renfermait jusqu'en 2014, une copie de l'icône originale qui a traversé les combats avant d'être déplacée dans la cathédrale Saint Nicolas de Donetsk.

Le sanctuaire d'Iver abritait depuis 2001 une communauté de moniales orthodoxes, d'abord métochion (dépendance) du couvent de Saint Nicolas, puis à  partir de 2002, sur décision du Saint Synode, le sanctuaire est devenu le monastère indépendant de Saint Iver.

Lorsque les combats pour l'aéroport commencent, le monastère est rapidement sous le feu de l'armée ukrainienne, mais malgré cela les moniales vont vouloir rester dans leur couvent 

C'est au mois d'août 2014 que les premiers projectiles ukrainiens touchent les bâtiments religieux. Le clocher de l'église, frappé par l'artillerie prend feu et les femmes qui se trouvent alors à l'intérieur (la mère Mikhaïla et trois moniales) quittent précipitamment l'église qui menace de s'effondrer. Les objets sacrés sont toujours à l'intérieur et des tirs de mitrailleuses traversant les murs de l'édifice en interdisent toute approche.

Le clocher de l'église plusieurs fois frappé par les tirs de l'artillerie ukrainienne
Notre Dame d'Iviron
Pendant cette journée où les feux de l'enfer semblent vouloir s'abattre sur Saint Iver; 2 événements incompréhensibles vont survenir, qualifiés aussitôt de miraculeux par les communautés civile et religieuse : le clocher qui sera à nouveau touché une deuxième fois brûle entièrement mais sans s'effondrer à l'intérieur de l'église, et l'icône de Notre Dame d'Iviron sera ressortie intacte d'un lieu où tous les autres objets sont criblé par les balles et les éclats.

Les combats vont continuer chaque jour endommageant de plus en plus le sanctuaire qui est régulièrement touché par les bombardements de Kiev.

Le 18 décembre 2014, le monastère a été pillé par les soudards de Kiev avant qu'ils ne soient repoussés par les forces républicaines.

Si les premiers tirs touchant le monastère pendant l'été 2014 pouvaient passer éventuellement pour des "dommages collatéraux" des bombardements ukrainiens, la fréquence, l'intensité et la durée des tirs suivants montrent bien que ce lieu sacré de la communauté de Donetsk est devenu rapidement une cible symbolique de l'agression génocidaire engagée par Kiev. Depuis 2 ans ce ne sont pas moins de 9 églises orthodoxes qui ont été détruites sur la ligne de front de Donetsk et Lugansk, sans compter une vingtaine d'autres touchées également par les bombardements.

Bombardement ukrainien au phosphore blanc 
du monastère l'Iversky par l'armée ukrainienne
le 31 octobre 2014



Fête patronale de Saint Iver en 2015
Actuellement, les moniales ne vivent plus au monastère mais, lorsque la situation militaire le permet, elles reviennent dans leur sanctuaire martyr, pour nettoyer et tenter de remettre de l'ordre dans l'église malgré la proximité des lignes ukrainiennes qui restent à portée de tir. 
Le 26 octobre est le jour de la fête patronale de la communauté et l'année dernière elle avait été réinstaurée sur le site du monastère dès la'année 2015.

Cette année encore, sous la menace des canons ukrainiens une cérémonie et une bénédiction seront célébrées par l’évêque Hilarion, métropolite de Donetsk et Mariupol en présence de la communauté religieuse et de fidèles  pour respecter la Tradition et montrer que si les soudards ukrainiens ont détruit les murs consacrés, l'âme qui les faisait vivre est quant à elle restée intacte dans le coeurs des fidèles de Donetsk qui préparent dès à présent ce sanctuaire à renaître de ses cendres.

Le 12 janvier, Jacques Closterman et maître Jean Josy Bousquet en voyage d'étude dans la République de Donetsk, se sont rendus sur ce site émouvant du monastère d'Iversky, et ont pu constaté par eux même l'ampleur du drame vécu par la population civile du Donbass touchée ici dans ce qu'elle a de plus sacré : sa foi orthodoxe...


Jacques Closterman se recueillant dans le chœur de l'église d'Iversky miraculeusement intacte
Aujourd'hui les soldats de Sparta et Vostok veillent aux lisières du sanctuaire qui renforce leurs tranchées et bunkers par les remparts de la foi et de l'espérance...

Et c'est un païen qui vous l'écrit !


Erwan Castel, volontaire en Novorossiya

Vue Ouest du monastère, au premier plan le cimetière, au centre l'église et à gauche le couvent

Source de l'article 

Pravoslavie 


« Les décombres m’impressionnent moins que la pensée de tout ce que les gens ont dû faire pour contribuer à la destruction de la ville » 

(Bertolt Brecht, Journal de travail, 23 octobre 1948)


Façades Ouest et Sud de l'église
Façade Nord e l'église
Le portail de l'église en janvier 2016
Un soldat républicain surveillant les lignes ukrainiennes juste au nord de la piste de l'aéroport
Les murs de l'église
Le bâtiment d'accueil du monastère à côté de l'église
Iversky en septembre 2016 lors d'une de mes fréquentes visites 
Dans une tranchée en bordure de la piste aéroportuaire
Vue Est du monastère à travers le mur du cimetière 


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Erwan